La cuisine africaine à Paris se décline en cantines modernes, tables bistronomiques et institutions de quartier qui couvrent un large éventail de régions, de l’Afrique de l’Ouest à la Corne de l’Afrique. Quelques adresses se distinguent par la régularité des plats, l’ambiance et la qualité des produits.
BMK Paris-Bamako fonctionne comme une cantine africaine contemporaine, avec une adresse près de la gare de l’Est dans le 10e arrondissement et une autre dans le 11e. La carte met en avant les classiques ouest-africains comme le mafé, le thiéboudiène, le yassa ou le thiakry, avec plusieurs versions végétariennes ou vegan et des plats autour de 13 à 16 euros. Tout est annoncé fait maison à partir de produits bruts, avec un sourcing en partie local et un label écotable qui souligne une démarche responsable. Le décor joue sur les tons ocre, le bois et les affiches graphiques, dans une atmosphère de cantine urbaine très fréquentée au déjeuner et en soirée.
Waly-Fay se situe rue Godefroy-Cavaignac, côté Charonne, dans une grande salle au style industriel chic avec cuisine ouverte et lumières tamisées. Le restaurant propose une cuisine panafricaine centrée sur l’Afrique de l’Ouest, avec des plats comme le thiéboudiène, le poulet yassa, les maffés, les crevettes n’dolé et divers accras et boudins créoles. Les assiettes sont généreuses, très parfumées, avec un niveau d’épices modulé selon les préparations. Le ticket moyen tourne autour de 25 à 40 euros selon les choix de plats et de boissons, dans une ambiance animée qui attire autant les groupes que les dîners en tête à tête.
A la Banane Ivoirienne, rue de la Forge Royale près de Bastille, constitue une institution de la cuisine ivoirienne à Paris, tenue depuis des années par un couple franco ivoirien. La maison sert des spécialités comme les alloco bien caramélisés, le poisson braisé avec attiéké, le poulet braisé, le mafé ou les accras, dans des portions réputées très copieuses. La décoration colorée et la petite terrasse créent une ambiance de bistrot de quartier à l’africaine, avec musique en fond et service chaleureux. Le budget se situe en général entre 15 et 30 euros par personne, ce qui en fait une adresse fréquente pour des repas de groupe autour de plats partageables.
Table Penja, rue Sédillot dans le 7e, propose une bistronomie française traversée par les épices et produits du continent africain. Le chef d’origine camerounaise travaille des plats de cuisine française classique, comme le ris de veau ou le poulpe, relevés par le poivre de Penja, l’hibiscus, le cacao ou le djansang, avec des assiettes très construites et un dressage soigné. Le décor contemporain intègre des clins d’œil aux architectures et matières africaines sans folklore appuyé. Les menus évoluent régulièrement, avec un niveau de prix plus élevé que dans une cantine africaine mais une approche clairement gastronomique pour qui recherche une lecture moderne des influences africaines à Paris.
La Reine de Saba, dans le 11e arrondissement, figure parmi les tables éthiopiennes les plus connues de Paris. La salle, de taille modeste, associe décor de bistrot et objets venus d’Éthiopie, dans une atmosphère chaleureuse. Le restaurant sert les grands classiques éthiopiens sur injera à partager, avec des ragoûts de bœuf, de mouton ou de poulet, mais aussi de nombreux plats végétariens et un assortiment de légumes épicés. Les prix restent modérés, avec des plats autour de 15 à 17 euros, et la fin de repas peut inclure un café éthiopien servi dans la tradition, parfois accompagné d’encens.
Afrik’N’Fusion incarne une version fast-casual de la cuisine ouest-africaine avec plusieurs adresses à Paris, dont un restaurant rue des Pyrénées dans le 20e. La formule repose sur des plats emblématiques comme le poulet yassa, le thiéb, le mafé ou le poulet braisé, servis en assiette ou en menu avec boisson à des tarifs qui débutent autour d’une douzaine d’euros. Le décor est coloré, moderne, avec service au comptoir, possibilité d’emporter et large amplitude horaire. L’enseigne attire une clientèle jeune qui recherche des saveurs africaines dans un format rapide et accessible.
Babylone Bis, rue Tiquetonne dans le 2e, se positionne comme une adresse afro caribéenne emblématique du quartier de Montorgueil. La carte combine plats africains et influences antillaises, avec par exemple bœuf sauce arachide, poissons en sauce, bananes plantain frites, poulet braisé et accompagnements épicés, complétés par un choix de cocktails. L’ambiance est volontairement nocturne, avec musique, lumières tamisées et service jusqu’à très tard dans la nuit, ce qui en fait un repère pour terminer une soirée. Le ticket moyen tourne autour de 35 à 45 euros, selon le choix des plats et des boissons, avec une clientèle qui vient autant pour la cuisine que pour l’atmosphère.